Quel mode de chauffage privilégier dans une maison ancienne ?
Rédigé par Marc Grégoire
Publié le 3 oct. 2024, mis à jour le 25 nov. 2024
Sommaire
Ce que vous trouverez dans cet article
- 1. Chauffage dans une maison ancienne : que dit la réglementation ?
- 2. Un système de chauffage conforme à la réglementation thermique (RT) de l'existant
- 3. L'interdiction définitive de la chaudière au fioul
- 4. Les chaudières au gaz en sursis
- 5. Quelle solution de chauffage pour une maison ancienne ?
- 6. Le chauffage au bois, à la fois écologique et économique
- 7. La pompe à chaleur, le chauffage à haute performance énergétique
- 8. Le chauffage électrique, seulement en solution d'appoint
- 9. Quelles sont les aides financières pour la rénovation d'un chauffage ?
Avec les normes environnementales, le choix d’un mode de chauffage dépend du type de logement habité. Contrairement aux logements neufs, les maisons anciennes ne sont pas soumises à la réglementation environnementale 2020 (RE 2020). En cas de travaux de rénovation énergétique, les propriétaires doivent respecter la réglementation technique (RT) de l’existant. Ce texte précise notamment quel type de chauffage installer dans une maison ancienne.
Chauffage dans une maison ancienne : que dit la réglementation ?
Dans le contexte actuel de transition énergétique, il est impossible d’ignorer la réglementation relative au chauffage. Comme le rappellent les pouvoirs publics, le chauffage reste le principal poste émetteur en CO2 dans le résidentiel. Si vous entreprenez des travaux de rénovation énergétique, voici ce que vous ne devez pas ignorer.
Un système de chauffage conforme à la réglementation thermique (RT) de l'existant
Les caractéristiques thermiques des bâtiments existants sont décrites dans l’arrêté du 3 mai 2007. Ce texte s’applique dès que vous décidez d’entreprendre une rénovation ou une transformation du chauffage de votre maison. Vos travaux doivent être conformes à ces normes.
Il est indispensable de bien connaître la RT existant si vous prévoyez de louer votre maison. À compter du 1er janvier 2025, les logements classés Gsont interdits à la location. Avec une consommation d’énergie supérieure à 420 kWhEP/m²/an, ces logements sont très souvent mal isolés. Leur système de chauffage est considéré comme énergivore et peu performant.
L'interdiction définitive de la chaudière au fioul
Depuis le 1er juillet 2022, l’installation d’un système de chauffage et de production d’eau chaude fonctionnant au fioul est interdite. Le décret n° 2022-8 fixe un plafond plus strict d’émissions de gaz à effet de serre. Il est désormais de 300 gCO2eq par kWh PCI et vise à exclure toutes les énergies fossiles (fioul, gaz et charbon).
En pratique, rien ne vous oblige à changer votre chaudière au fioul si elle fonctionne. C’est toutefois aux dépens de votre confort et des économies d’énergie que vous pourriez réaliser. En cas de panne, il vous faudra choisir un nouveau mode de chauffage. Les chaudières au fioul neuves ne sont plus commercialisées.
Les chaudières au gaz en sursis
Le décret évoqué ci-dessus a semé le trouble parmi les propriétaires d’une maison. 40% d’entre eux se chauffent au gaz et l’interdiction de cette énergie est synonyme de frais supplémentaires. En réalité, l’interdiction des chaudières au gaz ne concerne que les logements neufs. Pour l’existant, les pouvoirs publics veulent se montrer plus incitatifs que répressifs. Les aides financières de l’Anah (Agence nationale de l’habitat) sont précisément là pour encourager la rénovation énergétique.
Faut-il choisir le gaz en remplacement d’une chaudière au fioul ? Si vous êtes raccordé au réseau urbain de gaz, vous pouvez opter pour cette solution. À condition toutefois d’investir dans une chaudière gaz à condensation à haute performance énergétique. Sinon, il est plutôt conseillé de choisir un système de chauffage avec un faible impact environnemental. Le gaz est déjà interdit dans les maisons neuves. À terme, cela risque d’être le cas pour les logements anciens.
Quelle solution de chauffage pour une maison ancienne ?
Le choix de votre chauffage dépend de votre budget, de vos besoins et de la localisation de votre maison. Pompe à chaleur, chauffage au bois ou électrique ? Les options ne manquent pas. Chaque solution présente des avantages et parfois certaines limites.
Le chauffage au bois, à la fois écologique et économique
Le bois est la première énergie renouvelable consommée en France avec 7 millions d’utilisateurs. Si se chauffer au bois permet de faire baisser sa facture, il convient tout de même de prendre certains éléments en compte. Le choix de l’appareil est important, car les foyers ouverts sont désormais interdits. L’installation doit, en outre, être équipée d’un conduit d’évacuation des fumées et d’une entrée d’air. Le stockage du combustible est aussi un critère à prendre en compte.
On peut utiliser le bois pour alimenter un chauffage principal ou un chauffage central. Dans le premier cas, l’installation chauffe le logement en priorité. Un système d’appoint vient compléter la production de chaleur du logement. Le chauffage central est l’unique moyen utilisé pour produire de la chaleur dans le logement.
- Chauffage principal : insert fermé (bûches et briquettes) ou poêle à bois (bûches, granulés, briquettes).
- Chauffage central (chauffage et eau chaude) : chaudière manuelle ou automatique (bûches, granulés, plaquettes).
La pompe à chaleur, le chauffage à haute performance énergétique
Avec une pompe à chaleur (ou PAC), le propriétaire d’un logement ancien fait le choix de l’avenir. L’installation fonctionne comme un chauffage central. Elle peut assurer le chauffage seul ou le chauffage et la production d’eau chaude sanitaire. C’est actuellement le système de chauffage le plus performant. Il consomme peu d’électricité et favorise les économies d’énergie. Pour une maison ancienne, on recommande généralement :
- la PAC air/air : pour le chauffage uniquement ;
- la PAC air/eau : elle peut assurer le chauffage, l’eau chaude et le rafraîchissement.
Dans le cadre d’un projet de rénovation, vous devez vérifier trois points avant d’opter pour une PAC : le niveau d’isolation de la maison, la présence d’une bonne ventilation et le dimensionnement de votre installation actuelle. Vous limiterez le coût des travaux en choisissant un modèle compatible avec vos radiateurs et votre réseau de distribution d’eau.
Le chauffage électrique, seulement en solution d'appoint
Le recours à l’électrique n’est pas recommandé si vous chauffez une grande maison. Cette énergie est la plus chère du marché. Son utilisation massive en hiver pèse fortement sur le réseau national. Si l’isolation thermique de votre logement n’est pas optimale, votre installation se transforme en gouffre financier.
Si vous vous chauffez déjà à l’électrique, plusieurs options sont possibles. Vous pouvez opter pour une pompe à chaleur ou bien remplacer vos radiateurs électriques. Les radiateurs ancienne génération (les « grilles pain ») sont à bannir, car peu performants. En plus de consommer beaucoup, il ne diffuse pas une chaleur sèche. Le confort thermique n’est donc pas au rendez-vous.
Pour votre rénovation, préférez plutôt des radiateurs électriques à inertie ou à chaleur douce. Privilégiez des appareils dernière génération pilotables à distance.
Quelles sont les aides financières pour la rénovation d'un chauffage ?
L’État a mis en place un dispositif complet d’aides financières pour la rénovation énergétique des logements anciens. Sur le site de France Renov’, vous trouverez toutes les informations liées à ces aides, ainsi que des conseils personnalisés gratuits. Chaque prime est soumise à des conditions de ressources et d’éligibilité de travaux.
- Le dispositif MaPrimeRenov’ : pour l’isolation thermique, l’installation d’une pompe à chaleur, d’un poêle ou d’une chaudière bois ou la dépose d’une cuve de fioul.
- Ma Prime Logement décent : pour rénover un appartement ou une maison insalubres.
- La TVA à un taux réduit de 5,5% pour certains travaux de rénovation.
- Le chèque énergie : pour payer l’achat de bois de chauffage et certains travaux de rénovation énergétique.
- L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ), dans la limite de 50 000 euros, cumulable avec MaPrimeRenov’.
Habitat collectif ou individuel, le combat reste le même : favoriser les économies d’énergie et diminuer les émissions de gaz à effet de serre. Si ce sujet vous intéresse, retrouvez tous nos conseils pour choisir votre chauffage selon votre logement :
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- 1. Chauffage dans une maison ancienne : que dit la réglementation ?
- 2. Un système de chauffage conforme à la réglementation thermique (RT) de l'existant
- 3. L'interdiction définitive de la chaudière au fioul
- 4. Les chaudières au gaz en sursis
- 5. Quelle solution de chauffage pour une maison ancienne ?
- 6. Le chauffage au bois, à la fois écologique et économique
- 7. La pompe à chaleur, le chauffage à haute performance énergétique
- 8. Le chauffage électrique, seulement en solution d'appoint
- 9. Quelles sont les aides financières pour la rénovation d'un chauffage ?