La dureté de l’eau en France

La dureté de l’eau, ou titre hydrotimétrique (TH), est un indicateur de la minéralisation de l’eau, c’est à dire du niveau de calcaire, à prendre en compte pour l’entretien d’un chauffe-eau. Le calcaire étant composé de carbonate de calcium (Ca2+) et de carbonate de magnésium (Mg2+). Plus l’eau est dense en calcaire, plus elle est dite « dure ». Inversement, une eau pauvre en calcaire est dite « douce ».

La dureté de l’eau est en relation avec la composition des roches qu’elle traverse lors de son passage dans le sous-sol.

L’unité utilisée pour exprimer la dureté est le degré français (°f) : 1 °f = 10 mg/l de carbonate de calcium (calcaire) ou 4 mg/l de calcium par exemple.

Les classes suivantes sont généralement adoptées afin de caractériser la dureté de l’eau :

Selon la région dans laquelle vous vous trouvez en France, l’eau du robinet n’a pas la même teneur en calcaire.

Certaines sont naturellement très douces, comme dans le Massif Central, les Vosges ou en Bretagne, quand d’autres sont très dures, comme dans le Nord ou dans les Alpes.

A l’exception de quelques régions, de nombreux Français subissent l’influence du calcaire ainsi que son coût à long terme.

La majorité des départements français sont pourvus d’une eau dont la dureté varie de « moyenne » (donc « calcaire » cf. carte ci-après) à « dure ».

Dureté de l’eau en France

– L’eau dure apporte certains bénéfices : une eau dure apporte un tiers des besoins en calcium et magnésium de l’homme, et assurerait une protection contre les maladies cardiovasculaires. Elle est aussi plus agréable à boire.

Par ailleurs, une eau carbonatée génère un dépôt sur les parois des canalisations qui la transportent. Ce dépôt est utile à faible dose, en assurant notamment une protection contre les risques de corrosion.

– Cependant, elle présente certains inconvénients domestiques, en formant des dépôts blancs (dépôt de carbonate sur la vaisselle par exemple), en provoquant des phénomènes d’entartrage des tuyaux et des équipements électroménagers qui utilisent cette eau. Plus une eau est chauffée, plus les dépôts sont importants. De plus elle assèche la peau et rend les vêtements plus rêches.

Le dépôt de calcaire provoque également des dégâts sur les résistances des chauffe-eau électriques et donc des frais de réparation élevés. Sans la mise en place d’un système efficace, le calcaire va se fixer dans les tuyauteries et en réduire peu à peu le diamètre. Les conséquences à plus ou moins long terme seront des réparations coûteuses et des frais d’énergie en augmentation.

-Une eau plus douce augmente l’efficacité des produits d’entretien, permettant de réduire les quantités utilisées pour un résultat similaire. De plus, elle chauffe plus rapidement. En somme, elle engendre des économies.

-Cependant, une eau trop douce présente aussi des inconvénients : l’absence de calcaire empêche l’instauration d’une couche carbonatée qui est censée protéger les canalisations contre les risques de corrosion (comme vu précédemment). L’eau devient donc agressive. Les phénomènes de corrosion, liés aussi au pH, entraînent donc la solubilisation des métaux, notamment le fer, le cuivre et le plomb.

Afin d’éviter l’entartrage des appareils, il est préférable de ne pas laver le linge à plus de 60°C, et d’abaisser légèrement la température du chauffe-eau électrique.

Lorsque la dureté de l’eau est supérieure à 30°f, il est conseillé d’installer un appareil anticalcaire directement après le compteur d’eau.

Par ailleurs, deux systèmes sont préconisés pour y remédier :

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