RT 2012 et RE 2020 : ce qu’il faut savoir de ce qui les différencie

Après la mise en place de la RT 2012 (Réglementation Thermique 2012) en 2013, une nouvelle réglementation à vu le jour, la RE 2020. Le bâtiment est l’un des secteurs consommant une grande part de l’énergie en France (42%). Il génère aussi 23% des émissions de gaz à effet de serre. C’est pourquoi cette nouvelle réglementation, plus restrictive, a donc introduit des changements majeurs par rapport à la première.

Plus ambitieuse, cette nouvelle réglementation vise à améliorer les performances énergétiques et à réduire l’empreinte carbone des constructions. Voici les détails de ces deux réglementations.

La réglementation thermique 2012 s’adresse aux constructions neuves. Elle demande de respecter un certain niveau d’efficacité énergétique. Cette réglementation s’inscrit dans un objectif d’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtis. Mais aussi d’une baisse de la consommation d’énergie. Elle est entrée en vigueur le 1er janvier 2013.

La RT 2012 a pour objectif de limiter la consommation d’énergie (50 kWhEP/m².an en moyenne). Le but est aussi de susciter une évolution significative dans les filières du bâti et de leurs équipements. Il s’agit aussi de garantir un excellent niveau de qualité énergétique du bâtiment. Enfin, l’objectif est aussi d’arriver à un équilibre entre technicité et économie grâce aux énergies renouvelables.

Elle s’applique aux bâtis dont le permis de construire a été déposé après le 1er janvier 2013 pour les bâtis neufs. Elle s’applique aussi à certains bâtiments dont le permis a été déposé depuis le 28 octobre 2011 : bâtiments neufs du secteur tertiaire (bureaux, bâtiments d’enseignement primaire et secondaire, établissements d’accueil de la petite enfance) et bâtiments à usage d’habitation construits en zone ANRU (zone d’aménagement et de rénovation urbaine).

Elle concerne tous les bâtiments tertiaires ou parties de bâtis neufs chauffés ou refroidis. Le texte de loi cite les bâtiments tels que les bureaux, les logements (maison individuelle ou habitat collectif), les bâtiments d’accueil de la petite enfance, bâtiments universitaires, gymnases, salles de sport, hôtels, etc.

Les bâtis dont la température normale est inférieure à 12°C ne sont pas concernés. Tout comme les bâtiments agricoles, ceux destinés à rester ouverts vers l’extérieur, ceux nécessitant des températures précises pour leur fonctionnement ou encore les bâtis conçus pour l’élevage.

La réglementation environnementale 2020 est une récente réglementation énergétique, plus exigeante pour la filière construction. Elle a pris effet le 1er janvier 2022.

L’objectif de la RE 2020 est de rendre les nouveaux bâtis plus respectueux de l’environnement. Elle a pour objectif de réduire la dépense énergétique des nouveaux bâtis et de favoriser l’utilisation des énergies renouvelables. Cette réglementation vise à améliorer le confort des occupants en améliorant leurs besoins en hiver comme en été.

Tous les permis de construire demandés depuis le 1er janvier 2022 sont concernés par cette réglementation. Depuis le 1er juillet 2022, les bureaux et bâtiments d’enseignement primaire et secondaire sont aussi concernés. Depuis le 1er janvier 2023, les extensions de bâtiments sont également concernées : habitation, bureaux, locaux d’enseignement). C’est aussi le cas pour les constructions provisoires.

La RE 2020 concerne chaque maison individuelle et les logements collectifs (tels que les immeubles d’habitation). Elle concerne aussi les bureaux et les bâtis d’enseignement. Les bâtiments tels que les hôtels, les commerces, les gymnases et autres bâtis tertiaires en font aussi partie.

La RE 2020 dispose de différents indicateurs, mais pas d’une différence flagrante dans l’ensemble. La performance énergétique, l’empreinte carbone et émissions de gaz à effet de serre, le confort d’été, l’éclairage, la ventilation, l’isolation et les matériaux utilisés, le système de chauffage et de ventilation ou encore les énergies renouvelables en font partie. Les nouveaux indicateurs permettent de mesurer l’impact environnemental de la consommation d’énergie. Retenez que la RE est plus exigeante que la RT 2012.

La performance énergétique de la RT 2012 se caractérise par un seuil de Bbio et de Cep.

Le premier indicateur, le Bbio, est le besoin bioclimatique. Dans la RE, ce besoin est comptabilisé d’office, que le bâtiment soit climatisé ou non. Ce qui
n’était pas le cas dans la RT. Pour la RT 2012, le seuil doit être situé entre 60 et 80 points. Pour la RE 2020, le seuil Bbio est de 63 points pour une maison individuelle et de 65 pour un bâti collectif.

La Cep est la consommation en énergie. Dans la RE, elle est complétée par une Cep, nr (non renouvelable). Elle exprime la dépense d’énergie primaire du bâti en kWhEP/m.an. La Cep, nr indique la dépense d’énergie primaire non renouvelable du bâti. Elle est calculée en fonction des conditions de fonctionnement du bâti (chauffage, eau chaude, éclairage, etc.).

Pour une maison individuelle, la valeur maximale autorisée de la consommation est de 75 kWhEP/m².an et de 55 kWhEP/m².an pour la Cep, nr. Pour un logement collectif, la consommation maximale est égale à 85 et la Cep, nr à 70 kWhEP/m².an.

L’IC énergie est l’une des exigences de la RE 2020. Ce coefficient est l’impact carbone sur le changement climatique des consommations d’énergie. Il incite au recours aux énergies à faibles émissions de CO2. Ce coefficient n’est pas présent dans la RT 2012. Il doit s’élever à 4kgCO2/m²/an.

L’IC construction est le coefficient d’impact carbone sur le changement climatique des composantes du bâtiment. Il s’agit des matériaux et des équipements utilisés. L’isolation du bâti joue beaucoup dans ce coefficient. Pour une maison individuelle, il doit être estimé à 415 kgeqCO2/m²/an. Pour un bâtiment collectif, à 490 kgeqCO2/m²/an

Dans la RT 2012, le seuil Ticref existe. Dans la RE 2020, un nouvel indicateur, DH, fait son apparition : le degré heure. Il est exprimé en degré. Il symbolise le nombre de degrés-heures d’inconfort. Il exprime la durée et l’intensité des périodes d’inconfort dans un bâti sur une année. Ce sont des moments au cours desquels une température de confort est dépassée dans le logement.

Cet indicateur est calculé sans considérer la climatisation. L’objectif : inciter à optimiser le confort d’été d’un bâtiment. Un seuil bas correspond à une semaine d’inconfort dans le bâti (350 DH). Un seuil haut correspond à 25 jours d’inconfort (1250 DH).

Un bâti est conforme s’il se situe entre les deux. Dans ce cas, une étude thermique doit prendre en compte les consommations énergétiques d’une clim. Un logement est jugé inconfortable quand la température dépasse 26°C.

La transition de la RT 2012 à la RE 2020 est une véritable avancée. Pour des bâtis plus respectueux de l’environnement et plus performants, la RE 2020 s’impose. La prise en compte de l’empreinte carbone place la France au centre des préoccupations environnementales.

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