De quoi dépend la rentabilité d’une pompe à chaleur ?

Vous vous demandez comment une pompe à chaleur peut être rentable ? Les pompes à chaleur sont des dispositifs vantés pour leur qualité écologique et économique. Tout d’abord, elles utilisent des énergies renouvelables (air et eau). Ensuite, leur mode de fonctionnement produit plus d’énergie qu’il n’en consomme. Grâce à ces propriétés, leur installation donne accès à des aides financières au nom de la transition énergétique. Pour comprendre de quoi dépend la rentabilité d’une pompe à chaleur, voyons les facteurs qui affectent les rendements et les coûts d’installation.

Les coûts d’installation d’une pompe à chaleur sont plus importants que pour une chaudière classique (gaz ou fioul). Pour que cet investissement soit rentable, il faut que les performances de la PAC soient optimales. Une performance optimale garantit de réelles économies d’énergie. Cette performance dépend du coefficient de performance (COP), qui dépend lui-même du type et du modèle de pompe à chaleur, mais aussi des caractéristiques du logement.

Le COP d’une pompe à chaleur est l’indicateur de performance des pompes à chaleur. Le COP correspond au rapport entre l’énergie produite et l’énergie consommée. La valeur de COP d’une pompe à chaleur se situe entre 2.5 et 6. Le COP dépend essentiellement du type de pompe à chaleur. Toutefois, il est très sensible aux variations de températures extérieures pour les PAC air/air et air/eau.

Les PAC géothermiques sont plus performantes que les PAC aérothermiques. Avec une température du sol ou des nappes phréatiques comprise entre 10 et 12 °C, le procédé thermodynamique employé par les PAC est optimal. De plus, cette température est constante tout au long de l’année, garantissant un bon rendement en toute saison. Le COP des PAC géothermiques est ainsi proche de 5 tout au long de l’année. Les PAC aérothermiques, en utilisant l’air extérieur, ont un rendement qui fluctue en fonction des saisons. Le COP moyen d’une pompe à chaleur aérothermique se situe autour de 3.

Il existe de nombreux modèles et fabricants de pompe à chaleur. Ces modèles diffèrent par leur qualité et leur mode de conception, ce qui se reflète sur leur prix. Certains modèles haut de gamme sont équipés d’éléments supplémentaires qui améliorent leur rendement (par exemple, un ballon tampon), ou diminuent leur puissance sonore.

Si la qualité et les caractéristiques de la PAC sont importantes, celles du logement le sont encore plus. En fait, ce sont les spécificités du logement qui déterminent le type de PAC qui sera le plus adapté. Le bon dimensionnement de la PAC pour le logement envisagé est essentiel pour obtenir une bonne efficacité énergétique.

Le climat de la zone habitée détermine le choix du type de PAC qui pourra être rentable. Ainsi, en Alsace, les PAC géothermiques sont les plus appropriées. En effet, les températures hivernales sont largement négatives et la nature du sol s’y prête. En montagne, où les hivers sont rigoureux et la géothermie impossible, une PAC air/eau haut de gamme peut être appropriée. Cependant, le logement devra être bien isolé et équipé d’appareils de chauffage basse température. Dans les zones tempérées, n’importe quel type de PAC permet de faire des économies d’énergie.

Les PAC sont compatibles avec de nombreux équipements de chauffage :

On peut donc installer une PAC dans une maison ancienne lors d’un projet de rénovation. Le choix de la PAC dépendra du système de chauffage en place, car tous les modèles ne sont pas compatibles avec tous les systèmes de chauffage. La maison devra toutefois être bien isolée. En effet, l’utilisation d’une PAC dans une maison très mal isolée est déconseillée, car cela ne sera pas rentable.

L’installation d’une pompe à chaleur peut représenter un coût important. Ce coût varie entre 5 000 et 25 000 euros selon le type de PAC (puissance, type de captage et de diffusion de la chaleur, qualité, etc.). Pour évaluer la rentabilité et la durée d’amortissement, il faut considérer tous les frais d’installation (prix d’achat de la PAC, prix des travaux) et de fonctionnement (consommation en électricité, entretien) de la PAC, ainsi que sa durée de vie. Les éventuelles aides financières à l’installation pourront améliorer la rentabilité.

Les PAC aérothermiques sont les plus économiques à l’installation. À l’inverse, l’installation d’un captage géothermique représente un surcoût important. Le prix d’une installation dépend également de la qualité et de la gamme d’une PAC. La facture peut atteindre, par exemple, 23 000 euros pour installer une PAC air/eau haute de gamme, contre 18 000 euros pour une PAC standard (achat et installation compris). Il est possible de réduire ces coûts d’investissement grâce aux primes et crédits d’impôt. Ces aides varient selon les niveaux de ressources du propriétaire du logement.

Les frais de fonctionnement comprennent essentiellement la consommation annuelle de la PAC en kWh. Des frais d’entretien annuels de 200 à 350 euros s’ajoutent à ce coût. Cet entretien est exigé par le fabricant pour la garantie. Il est obligatoire selon la loi pour les PAC d’une certaine puissance.

Tous les équipements ne se valent pas en termes de longévité. La durée de vie moyenne d’une PAC est estimée à 15 ans, mais les modèles haut de gamme peuvent durer au-delà de 20 ans. Les retours sur investissement se situent entre 5 et 15 ans suivant le type de PAC. Ainsi, une PAC géothermique étant plus efficace qu’une PAC air/eau, elle peut être rentabilisée plus rapidement, malgré un coût de départ plus élevé.

Pour en savoir plus sur les frais de fonctionnement d’une PAC, consultez cet article :