Le choix d’un système de chauffage en maison ou en appartement

Pour se sentir bien chez soi en été comme en hiver, le choix d’un système de chauffage est primordial. Selon l’ADEME, le chauffage représente 66% des dépenses énergétiques d’un ménage et reste le principal émetteur de gaz à effet de serre. Bien se chauffer revêt un triple objectif : moins dépenser, moins polluer tout en améliorant son confort thermique. Pour cela, il faut trouver le bon équipement adapté à une maison ou un appartement. Vous hésitez encore ? Voici comment choisir son système de chauffage selon le type de logement.

La construction d’une maison neuve est particulièrement réglementée. On retrouve toutes les normes applicables à ce secteur dans une loi en vigueur depuis le 1er janvier 2022. Avec cette réglementation environnementale (la RE 2020), l’objectif est d’atteindre la neutralité carbone en 2050 pour le secteur du bâtiment.

Le choix d’un mode de chauffage dans une maison neuve passe par un abandon des énergies fossiles et une généralisation des énergies renouvelables. La consommation de chauffage du logement doit être inférieure à 12 kWhep/m² (kilowatt par heure d’énergie primaire). Avec un plafond d’émissions de GES fixé à 300 g CO2eq/kWh PCI, l’installation d’une chaudière au fioul est impossible. Les appareils au gaz sont frappés de la même interdiction, même dans le cas d’une chaudière gaz à condensation.

La pompe à chaleur (PAC) est le mode de chauffage le plus utilisé dans une construction neuve. L’installation produit à la fois le chauffage et l’eau chaude sanitaire. Avec un modèle réversible, la pompe à chaleur assure le rafraîchissement de la maison. Toute l’année, ses utilisateurs bénéficient d’une température stable dans la maison.

Les avantages de la PAC sont nombreux : cet appareil utilise une énergie renouvelable, l’air ambiant, disponible à volonté. Il ne consomme que très peu d’énergie pour fonctionner, estimée à 1 kWh d’électricité pour produire entre 3 et 5 kWh d’énergie thermique.

Avec l’énergie solaire, la maison devient un bâtiment à énergie positive, un BEPOS. Cela signifie qu’elle produit plus d’énergie qu’elle n’en consomme. L’énergie solaire peut servir à produire de l’électricité avec des panneaux photovoltaïques. Si l’installation produit de la chaleur, on parle alors de solaire thermique. L’équipement est à la fois écologique et économique. Il ne rejette pas de polluants et consomme beaucoup moins qu’un ballon électrique ou un chauffe-eau à gaz.

Avec la RE 2020, l’énergie bois est revalorisée. Ce mode de chauffage a accompli d’énormes progrès pour devenir pleinement écologique. Exit donc le foyer ouvert trop polluant, place au poêle à granulés et autre insert fermé. Le poêle à bûches, à briquettes ou à granulés suffit pour chauffer une maison de 100 m². Au-delà, il est recommandé de compléter l’installation par un chauffage d’appoint.

La RE 2020 envisage le chauffage électrique essentiellement comme un chauffage d’appoint. Dans une maison neuve, les raisons sont d’ordre économiques et structurelles. Le prix de l’électricité rend cette énergie peu rentable, même dans une maison neuve bien isolée. De plus, son utilisation massive en hiver fait peser une pression trop importante sur le réseau national.

Si vous devez choisir un mode de chauffage dans une maison ancienne, oubliez le fioul. Le gaz, le bois et l’électricité restent toutefois des options envisageables. À moins que vous n’optiez pour une pompe à chaleur ou pour l’énergie solaire ? L’État soutient vos travaux de rénovation énergétique avec des aides financières.

L’interdiction des chaudières au fioul neuves s’applique également aux logements anciens. Les chaudières à gaz restent permises, à condition d’opter pour un modèle Très haute performance énergétique (THPE) à condensation. Avec cette technologie, les fumées et les vapeurs issues de la combustion du gaz sont valorisées. Elles servent à chauffer l’eau du circuit de chauffage qui alimente les radiateurs.

Le chauffage au gaz reste performant pour chauffer de grands volumes. Les économies d’énergie ne sont notables que si votre installation est correctement dimensionnée à vos besoins et à la taille de votre logement. L’isolation thermique de la maison joue aussi beaucoup sur les performances de l’installation.

Un système de chauffage ne sera performant que si la maison est bien isolée. Comme le rappelle l’ADEME, si vous chauffez à 19 degrés dans une maison bien isolée, le ressenti sera de 18,5 degrés. Le cas contraire, la température ressentie est de 16,5 degrés. Un projet de rénovation énergétique commence toujours par des travaux d’isolation thermique pour en finir avec les fuites et les infiltrations d’air. À la clé, une diminution de la consommation d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre.

Beaucoup de Français renoncent à isoler leur logement faute de pouvoir en supporter le coût. De nombreuses aides financières ont été mises en place pour soutenir l’effort financier des ménages les plus modestes. Elles permettent :

Les conditions d’attribution de ces aides se trouvent sur la plateforme de France Renov’. Parmi les aides disponibles figure le dispositif MaPrimeRenov’.

Quel chauffage choisir pour un appartement ? Vous n’aurez certainement pas le choix, la plupart des immeubles fonctionnant avec un chauffage collectif. L’énergie utilisée peut-être du gaz, du bois ou de l’électricité. Dans chaque cas, il est indispensable de privilégier des équipements de qualité.

L’expression « chauffage central » désigne en réalité plusieurs systèmes de chauffage. Avec un chauffage collectif au gaz, la chaudière est installée en sous-sol, dans un local technique. Elle est raccordée au gaz de ville et chauffe l’eau servant à alimenter les radiateurs de tous les appartements. Le fonctionnement reste identique si l’énergie utilisée est le bois, avec une chaudière biomasse.

Autre possibilité, le raccordement à un réseau de chaleur. Le chauffage est produit au niveau d’une collectivité et la chaleur circule par un réseau de canalisations souterraines. Cette solution est peu utilisée en France dans le secteur résidentiel. Elle est pourtant à la fois économique et écologique. Le réseau de chaleur français fonctionne à 60% avec des énergies renouvelables ou issues de la récupération.

Le chauffage collectif offre de nombreux points positifs. En premier lieu, un partage du coût de l’entretien et de la maintenance des équipements. Il permet aussi de réaliser des économies d’échelle, le prix des combustibles étant moins cher quand il est acheté en grande quantité. Le chauffage collectif est aussi synonyme de gain de place. Il n’y a pas de lieu de stocker une chaudière ou un ballon d’eau chaude dans l’appartement.

Le chauffage électrique est aussi un mode de chauffage en habitat collectif. Chaque occupant peut choisir son fournisseur d’électricité pour augmenter ses chances de faire des économies. Pour une performance et un confort optimal, il est indispensable de s’équiper de radiateurs électriques nouvelle génération.

La plupart des copropriétés ont recours au chauffage collectif. Les avantages restent identiques à ceux évoqués ci-dessus, avec la mutualisation des coûts. Les copropriétés optent généralement pour le chauffage au gaz et, dans une moindre mesure, au bois. Selon la taille de la copropriété, la pompe à chaleur est une alternative intéressante. La PAC est alors utilisée comme un chauffage central. Elle alimente les radiateurs ou les planchers chauffants des appartements.

En cas de système de chauffage collectif, un propriétaire peut toutefois faire le choix d’un chauffage individuel indépendant. Il aura alors le choix de l’énergie et des émetteurs, sous réserve que l’installation en place le permette. Avant de se lancer dans des travaux, il doit d’abord obtenir l’autorisation de tous les copropriétaires.

Passer à un chauffage individuel indépendant est souvent perçu comme plus avantageux. Chaque occupant paye pour sa consommation réelle. Il est donc plus enclin à se montrer raisonnable. C’est d’ailleurs dans cet esprit que l’individualisation des frais de chauffage est devenue obligatoire en 2020.

Les copropriétés peuvent également bénéficier d’aides financières pour mener une rénovation énergétique. Parmi ces aides figure le dispositif MaPrimeRenov’ Copropriété. Cette subvention peut couvrir 30 à 45 % des travaux effectués sur les parties communes et certaines parties privatives. MaPrime Renov’ Copropriété finance notamment l’isolation thermique par l’extérieur ou le remplacement d’une vieille chaudière au fioul ou à gaz.

Vous avez besoin d’aide pour choisir votre chauffage ? Lisez le dossier complet que nous consacrons à ce sujet :